On entend beaucoup parler du cloud, mais il reste souvent nébuleux. Pourtant, avant d’y faire appel, il faut comprendre ses différentes facettes et savoir l’appréhender. L’un de nos experts Azure a accepté de revenir sur les bases du cloud computing.
IaaS, PaaS, SaaS : quelle est la différence ?
« Le IaaS, SaaS ou encore le PaaS sont des terminologies que l’on entend fréquemment. On parle de IaaS (Infrastructure as a Service) du moment où on externalise de l’infrastructure, donc du serveur, du stockage et du réseau. En résumé, on loue du matériel.
Quand on choisit le PaaS (Platform as a Service), on franchit un premier cap, puisqu’on va être sur une plate-forme hébergée. En plus de ce que l’on externalise via le IaaS, on externalise l’application qui va avec. En fait, on loue une application et sa gestion.
Dans le SaaS (Software as a Service), on franchit encore une étape. On va être en mode “full locatif”, donc il n’y aura pas grand-chose à gérer. Office 365 ou encore Netflix sont des exemples de SaaS ».
Quels sont les différents types de cloud ?
« Il existe différents types de cloud selon les préférences de chaque organisation : le cloud privé, le cloud public et le cloud hybride.
Dans le cloud privé, l’organisation va devoir gérer l’ensemble de son infrastructure. Elle possède son propre datacenter, localisé dans ses bâtiments ou bien à faible distance. Elle exploite et opère en interne ou via un prestataire son infrastructure, donc son réseau, son stockage et ses serveurs. On entend parfois “cloud local” ou encore d’”hébergement on-premises”. C’est la même définition, donc c’est du cloud privé. Du moment où l’on bénéficie de ressources non mutualisées, on est sur du cloud privé.
Dans le cloud public, l’externalisation est opérée par un cloud provider, comme Microsoft. Une délégation est réalisée et c’est le fournisseur de cloud qui gère le datacenter.
Enfin, dans le cloud computing, on parle de cloud hybride ou d’hybridation quand on utilise à la fois du cloud privé et du cloud public en les interconnectant. »
Comment fonctionne le mode hybride concrètement ?
« C’est un choix de prédilection chez la majorité de nos clients car il permet de joindre le meilleur des deux mondes ! Les organisations y font souvent appel pour conserver certaines données critiques sur un cloud privé et en même temps externaliser une partie de leur infrastructure dans le cloud public. En effet, ce dernier leur permet de bénéficier de plus de flexibilité ou de services non accessibles dans un cloud privé (ou alors, qui nécessitent un investissement énorme).
De manière séquentielle, on va transposer certains environnements de travail (services, plate-formes, applications…) dans le cloud public. L’hybridation est une vraie tendance actuelle, au vu des avantages qu’elle offre. »
Cloud computing et responsabilités : existe-t-il une différence selon le type de cloud ?
« Dans tous les cas, les données et la gestion d’identité tombent sous la responsabilité de l’organisation qui les gère. Le cloud provider ou fournisseur de cloud n’a pas de responsabilité à ce niveau. » rappelle l’expert cloud.
Il ajoute : « Dans le cloud privé, la responsabilité de l’organisation propriétaire est globale. Elle est responsable de son infrastructure, de ses applications, des données sur lesquelles sont transposées ses applications. Hors cloud privé, la responsabilité va dépendre du niveau que l’on choisit (IaaS, PaaS ou SaaS). En règle générale, l’opérateur cloud sera responsable de la disponibilité et de la résilience de la donnée. »